L'idée que le cancer du poumon puisse être causé par des agents présents dans l'atmosphère ambiante a stimulé les recherches menées depuis la découverte que la mortalité attribuée à cette maladie est plus fréquente dans le milieu urbain que dans le milieu rural. Globalement, les différences observées ne sont pas très importantes mais on remarque que la mortalité augmente avec la taille de la ville (tableau 1). Le graphique 1 montre que le taux de mortalité augmente constamment que ce soit en ville ou à la campagne, mais qu'il est cependant de moins en moins important lorsque la population diminue.
Tableau1: Taux de mortalité du cancer des poumons au Royaume Uni entre 1950-1973 selon le sexe et le milieu
Graphique 1 : Evolution du cancer du poumon au Royaume-Uni entre 1950-1973 selon les milieux
B) Selon le sexe
Graphique 2 : Taux de mortalité du cancer du poumon selon l’âge et le sexe
Nous remarquons d'abord que le taux de mortalité du au cancer du poumon est beaucoup plus important chez l'homme que chez la femme (graphique 2); deux hypothèses sont possibles :
- les hommes sont beaucoup plus exposés aux agents cancérigènes dans leur lieu de travail (exemple : usines de pesticides)
- les hommes sont plus susceptibles que les femmes de développer la maladie.
C) Selon l'âge
Tableau 2 : Taux d’incidence du cancer du poumon chez les hommes, par groupe d’âge – période 1997 à 2002.
Comme pour la plupart des localisations tumorales, l'incidence du cancer du poumon augmente avec l'âge, à la fois chez les fumeurs et les non-fumeurs, puis elle a tendance à diminuer aux âges les plus élevés (on le voit dans le tableau 2 et dans le graphique 2). Ce type de croissance est cohérent avec la théorie de la carcinogenèse telle qu'elle est actuellement admise. De ce fait, le délai qui sépare l'inhalation des polluants du diagnostic de la maladie peut atteindre plusieurs dizaines d'années.
D) Selon la dose inhalée
Comparer l'effet de l'expostion à une dose considérable d'agents cancérigènes (milieu professionnel) et à une petite dose inhalée (quotidiennement) est une façon de comprendre la relation entre pollution atmosphérique et cancer des poumons. Cela peut être réalisé en supposant que l'incidence de cette maladie est directement proportionnelle à la concentration de l'agent cancérigène à laquelle la population est exposée, tout comme chez les fumeurs.
Dans une étude, des chercheurs ont affirmé que les hommes travaillant dans une mine de charbon (où ils sont exposés aux gaz) souffrent d'une mortalité du cancer des poumons. Chaque année, 306 sur 100 000 travailleurs sont atteints. Cette mortalité est 70 fois supérieure par rapport aux autres hommes qui travaillent dans la même industrie mais qui ne sont pas exposés aux gaz.
Bilan
L'impact d'un facteur environnemental sur le risque de cancer dépend à la fois de son lien avec ce cancer et de la prévalence d'exposition à ce facteur dans la population. Ainsi, un facteur environnemental conférant une augmentation même faible ou modérée du risque du cancer aura un impact élevé si ce facteur est très répandu dans la population générale. A l'inverse, un facteur cancérogène même puissant aura un impact faible si très peu de personnes y sont exposées. L'évaluation de l'impact des facteurs environnementaux paraissent limitée dans bon nombre de cas, en raison d'une absence ou d'une insuffisance de données permettant de quantifier les expositions sur l'ensemble de la vie des populations exposées et de préciser les co-expositions. L’évaluation des effets des expositions chroniques à de faibles doses doit encore progresser. C’est une problématique importante en termes de santé publique car cela concerne une large part de la population.
Comparer l'effet de l'expostion à une dose considérable d'agents cancérigènes (milieu professionnel) et à une petite dose inhalée (quotidiennement) est une façon de comprendre la relation entre pollution atmosphérique et cancer des poumons. Cela peut être réalisé en supposant que l'incidence de cette maladie est directement proportionnelle à la concentration de l'agent cancérigène à laquelle la population est exposée, tout comme chez les fumeurs.
Dans une étude, des chercheurs ont affirmé que les hommes travaillant dans une mine de charbon (où ils sont exposés aux gaz) souffrent d'une mortalité du cancer des poumons. Chaque année, 306 sur 100 000 travailleurs sont atteints. Cette mortalité est 70 fois supérieure par rapport aux autres hommes qui travaillent dans la même industrie mais qui ne sont pas exposés aux gaz.
Bilan
L'impact d'un facteur environnemental sur le risque de cancer dépend à la fois de son lien avec ce cancer et de la prévalence d'exposition à ce facteur dans la population. Ainsi, un facteur environnemental conférant une augmentation même faible ou modérée du risque du cancer aura un impact élevé si ce facteur est très répandu dans la population générale. A l'inverse, un facteur cancérogène même puissant aura un impact faible si très peu de personnes y sont exposées. L'évaluation de l'impact des facteurs environnementaux paraissent limitée dans bon nombre de cas, en raison d'une absence ou d'une insuffisance de données permettant de quantifier les expositions sur l'ensemble de la vie des populations exposées et de préciser les co-expositions. L’évaluation des effets des expositions chroniques à de faibles doses doit encore progresser. C’est une problématique importante en termes de santé publique car cela concerne une large part de la population.
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